Tiens, un humain qui a le cran de s'adresser à moi !



L'Ankou " Que veux-tu l'humain ? Négocier la fin de ta vie ? Non ? Me connaître ? Soit.
Je suis l'Ankou, l'ouvrier de la Mort. Avec ma charrette je viens chercher ceux qui vont mourir quand ils sont nés en Bretagne. Mon corps est celui du dernier mort de l'année précédente dans chaque paroisse. Si je suis présentable en janvier quand je commence mon office, je ne suis plus qu'un squelette avec des lambeaux de chair en fin d'année.
En général, on me dépeint, tantôt comme un homme très grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d’un large feutre ; tantôt sous la forme d’un squelette drapé d’un linceul, et dont la tête vire sans cesse au haut de la colonne vertébrale, ainsi qu’une girouette autour de sa tige de fer, afin que je puisses embrasser d’un seul coup d’oeil toute la région que j'ai pour mission de parcourir. Toutefois, je peux également être une femme ou un adolescent. Un enfant prépubère ne peut pas devenir ankou car il est encore innocent.
Ma nature a contrario de quelle partie de la population mourra le plus l'année suivante. Ainsi, si je suis une femme, beaucoup d'hommes mourront et si je suis jeune beaucoup de vieux mourront etc...Je protège ceux qui me ressemblent.
Dans l’un et l’autre cas, je tiens à la main une faux. Celle-ci diffère des faux ordinaires, en ce qu’elle a le tranchant tourné en dehors. Aussi je ne la ramène pas à moi, quand je fauche ; contrairement à ce que font les faucheurs de foin et les moissonneurs de blé, je la lance en avant.
Mon char, le char de l’Ankou (karrik ou karriguel ann Ankou est fait à peu près comme les charrettes dans lesquelles on transportait autrefois les morts . Il est traîné d’ordinaire par deux chevaux attelés en flèche. Celui de devant est maigre, efflanqué, se tient à peine sur ses jambes tandis que celui du limon est gras, a le poil luisant, est franc du collier. Je me tiens debout dans ma charrette. "

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