La groac'h de l'ile de Lok



La groac'h de l'ile de Lok Une légende traditionnelle dont vous êtes le héros ou l'héroïne d'après la légende traditionnelle homonyme recueillie par Emile Souvestre.

Prologue :
Dans cette première partie, vous êtes Houarn un jeune homme du Léon promis à une jeune fille nommée Bellah. Orphelins tous les deux de bonne heure, vous avez été placés chez le même maître et avez grandi amoureux l'un de l'autre mais vous, Houarn, désespérez d'économiser un jour assez d'argent pour vous établir avec Bellah. Certes vous êtes un jeune homme courageux et dur à la tâche, mais vous ressemblez à la mer qui se plaint toujours.
– Si nous avions seulement de quoi acheter une petite vache et un pourceau maigre, répétez-vous, je louerais à notre maître un morceau de terre, le curé nous marierait, et nous irions demeurer ensemble.
– Oui, répondait Bellah, avec un gros soupir ; mais nous vivons dans des temps si durs ! Les vaches et les porcs ont encore renchéri à la dernière foire de Brest ; pour sûr, Dieu ne s’occupe plus de comment le monde va.
– J’ai peur qu’il ne faille attendre longtemps ! reprenait le jeune garçon, car ce n’est jamais moi qui finis les bouteilles, quand je bois à l’auberge avec des amis.
– Bien longtemps, répliqua la jeune fille, car je n’ai pu réussir à entendre le coucou chanter (présage de mariage pour les jeunes bretonnes qui demandaient au coucou combien d'années elle devait encore attendre avant de se marier. Quand l'oiseau leur répondait, le nombre de « coucous » représentaient le nombre d'années à attendre).
Un jour vous perdez patience et décidez de partir pour chercher fortune. Allez au paragraphe 1 qui suit pour l'annoncer à Bellah.

PARAGRAPHE 1
La jeune fille est bien affligée à cette nouvelle, et fait tout ce qu’elle peut pour vous retenir ; mais vous, Houarn, qui êtes un garçon résolu, ne voulez rien écouter.
– Les oiseaux, dit-il, vont devant eux, jusqu’à ce qu’ils aient rencontré un champ de grain, et les abeilles jusqu’à ce qu’elles trouvent des fleurs pour faire leur miel ; un homme ne peut avoir moins de raison que des bêtes volantes. Moi aussi, je veux chercher partout ce qui me manque, c’est-à-dire le prix d’une vache et d’un pourceau maigre. Si vous m’aimez, Bellah, vous ne vous opposerez pas davantage à un projet qui doit hâter notre mariage.
La jeune fille comprend qu’elle doit céder, et quoique le coeur lui tourne, elle vous dit :
– Partez, à la garde de Dieu, puisqu’il le faut ; mais, avant, je veux partager avec vous ce qu’il y a de meilleur dans l’héritage de mes parents.
Et elle vous emmène jusque dans sa chambre. Que voulez-vous faire ?
La suivre, après tout, si elle veut une avance sur la nuit de noces, qui êtes-vous pour lui refuser, allez au paragraphe 5.
Lui dire que vous ne mangez pas de ce pain-là et qu'il lui faudra attendre le mariage pour vous découvrir, allez au paragraphe 8.

PARAGRAPHE 2
Vous vous rendez donc au bord de la mer, chez un batelier, qui vous conduit à l’île du Lok.
Vous trouvez sans peine l’étang placé au milieu de cette île, et qui est entouré de gazons marins à fleurs roses. Alors que vous en faites le tour, vous apercevez, vers une des extrémités, à l’ombre d’une touffe de genêts, un canot couleur de mer qui flotte sur les eaux dormantes. Ce canot a la forme d’un cygne endormi, la tête sous son aile.
Allez au paragraphe 11.

PARAGRAPHE 3
Bellah vous conduit à son armoire et en tire une clochette, un couteau et un bâton.
– Ces trois reliques, vous dit-elle, ne sont jamais sorties de la famille. Voici d’abord les deux clochettes de saint Kolédok ; elle sont reliées entre elles et ont un son qui se fait entendre, quelle que soit la distance, et qui avertit nos amis des périls que nous courons. Le couteau a appartenu à saint Corentin, et tout ce qu’il touche échappe aux enchantements des magiciens ou du démon. Enfin, le bâton est celui que portait saint Vouga, il vous conduit où vous voulez aller. Je vous donne le couteau pour vous défendre des maléfices, une clochette pour me faire connaître vos dangers, et je garde le bâton pour vous rejoindre si vous avez besoin de moi.
Vous la remerciez, pleurez un peu avec elle, comme il le faut toujours quand on se sépare. Que comptez-vous faire ?
Aller vers les montagnes des Monts d'Arrée, rendez-vous au paragraphe 9.
Aller au sud vers la Cornouaille et sa côte, rendez-vous au paragraphe 6

PARAGRAPHE 4
Vous vous emportez.
– Bellah, comment vouliez-vous que je réagisse alors que je vous annonce que je pars et que vous m'amenez jusqu'à votre couche !
Votre promise vous regarde et continue de sourire avec des larmes dans les yeux au rappel de votre départ. Cela a pour effet de calmer immédiatement votre colère.
– Je ne vous ai pas amené jusqu'à ma couche, dit-elle. Simplement jusqu'à ma chambre !
Elle vous conduit à son armoire et en tire deux clochettes, un couteau et un bâton.
– Ces trois reliques, vous dit-elle, ne sont jamais sorties de la famille. Voici d’abord les deux clochettes de saint Kolédok ; elle sont reliées entre elles et ont un son qui se fait entendre, quelle que soit la distance, et qui avertit nos amis des périls que nous courons. Le couteau a appartenu à saint Corentin, et tout ce qu’il touche échappe aux enchantements des magiciens ou du démon. Enfin, le bâton est celui que portait saint Vouga, il vous conduit où vous voulez aller. Je vous donne le couteau pour vous défendre des maléfices, une clochette pour me faire connaître vos dangers, et je garde le bâton pour vous rejoindre si vous avez besoin de moi.
Vous la remerciez, pleurez un peu avec elle, comme il le faut toujours quand on se sépare. Que comptez-vous faire ?
Aller vers les montagnes des Monts d'Arrée, rendez-vous au paragraphe 9.
Aller au sud vers la Cornouaille et sa côte, rendez-vous au paragraphe 6.

PARAGRAPHE 5
Alors que Bellah vous amène dans sa chambre, le sang vous chauffe et vous l'embrassez amoureusement dans le cou. Elle vous repousse gentiment. Visiblement, elle n'a pas envie d'une nuit de noces prématurée. Vous vous le tenez pour dit.
– Que vous êtes bête Houarn ! vous dit-elle avec un sourire amusé devant ce que vous vous étiez imaginé. Je devrais être déçue que vous ayez si peu d'opinion à mon égard. Mais je vous aime trop pour vous faire rancune.
Vous voilà bien honteux ! Que souhaitez-vous faire ?
Partir sur le champ pour garder la tête haute et votre fierté, allez au paragraphe 7.
Vous disputez avec votre promise pour lui montrer que vous n'êtes pas du genre à vous laisser marcher sur les pieds, allez au paragraphe 4.
Ne pas insister et attendre de voir ce qu'elle veut, allez au paragraphe 3.

PARAGRAPHE 6
Vous descendez plein sud, jusqu’à la côte, et arrivez à Pont-Aven, qui est une jolie ville bâtie sur une rivière bordée de peupliers.
Là, comme vous vous asseyez à la porte de l’auberge, vous entendez deux saulniers qui causent en chargeant leurs mules et parlent de la Groac’h de l’île du Lok. Vous demandez ce que c’est ; ils vous répondent que l’on donne ce nom à une fée qui habite le lac de la plus grande île de l'archipel des Glénans, aussi riche, à elle seule, que tous les rois réunis. Bien des gens sont allés déjà dans l’île pour s’emparer de ses trésors, mais aucun n’est revenu. – Je vais essayer à mon tour afin de tenter l’aventure, dites-vous aux saulniers.
Ces derniers tentent de vous en dissuader. Ils ameutent même tous les passants autour de vous en criant que des chrétiens ne peuvent laisser ainsi un homme courir à sa perte.
Vous remerciez de l’intérêt qu’on vous montre, et vous déclarez prêt à abandonner votre projet si l’assistance alentours accepte une quête dont le produit vous permettrait d’acheter une petite vache et un pourceau maigre. A cette proposition, les muletiers et tous les autres se retirent, en répétant que vous êtes un entêté et qu’il n’y avait aucun moyen de vous retenir.
Allez au paragraphe 2.

PARAGRAPHE 7
Vous voilà sur la route, quelle direction souhaitez-vous prendre ?
Aller vers les montagnes des Monts d'Arrée, rendez-vous au paragraphe 9.
Aller au sud vers la Cornouaille et sa côte, rendez-vous au paragraphe 6.

PARAGRAPHE 8
– Moi ? dites-vous. Avec vous dans votre chambre ? Mais pour qui me prenez-vous ? Je ne suis pas de ces gaillards qui « goûtent la viande sans l'avoir achetée ». Je vous prenais pour une fille honorable Bellah. Me voilà bien déçu !
– Que vous êtes bête Houarn ! vous répond-elle avec un sourire amusé devant ce que vous vous êtiez imaginé. C'est moi qui devrait être déçue que vous ayez si peu d'opinion à mon égard. Mais je vous aime trop pour vous faire rancune.
Vous voilà bien honteux ! Que souhaitez-vous faire ?
Ne pas insister et partir sous le coup de la colère et de la déception, allez au paragraphe 7.
Ne pas insister et attendre de voir ce qu'elle veut, allez au paragraphe 3.

PARAGRAPHE 9
Vous prenez la direction des monts d'Arrée, les « montagnes » du centre Bretagne. C'est une région si pauvre que dans tous les villages où vous passez, vous êtes poursuivi par des mendiants qui, parce que vos braies à vous sont entières, vous prennent pour un seigneur.
– Par ma foi, pensez-vous, ceci est un pays où je vois plus d’occasion de dépenser que de faire fortune : allons plus loin.
Vous descendez plein sud, jusqu’à la côte, et arrivez à Pont-Aven, qui est une jolie ville bâtie sur une rivière bordée de peupliers.
Là, comme vous vous asseyez à la porte de l’auberge, vous entendez deux saulniers qui causent en chargeant leurs mules et parlent de la Groac’h de l’île du Lok. Vous demandez ce que c’est ; ils vous répondent que l’on donne ce nom à une fée qui habite le lac de la plus grande île de l'archipel des Glénans, aussi riche, à elle seule, que tous les rois réunis. Bien des gens sont allés déjà dans l’île pour s’emparer de ses trésors, mais aucun n’est revenu.
– Je vais essayer à mon tour afin de tenter l’aventure, dites-vous aux saulniers.
Ces derniers tentent de vous en dissuader. Ils ameutent même tous les passants autour de vous en criant que des chrétiens ne peuvent laisser ainsi un homme courir à sa perte.
Vous remerciez de l’intérêt qu’on vous montre, et vous déclarez prêt à abandonner votre projet si l’assistance alentours accepte une quête dont le produit vous permettrait d’acheter une petite vache et un pourceau maigre. A cette proposition, les muletiers et tous les autres se retirent, en répétant que vous êtes un entêté et qu’il n’y avait aucun moyen de vous retenir.
Allez au paragraphe 2.

PARAGRAPHE 10
Allez au paragraphe 11.

PARAGRAPHE 11
Vous n’avez jamais rien vu de pareil. Vous vous approchez avec curiosité et entrez dans la barque en forme de cygne pour mieux la voir ; mais, à peine y avez-vous mis le pied, que le cygne a l’air de s’éveiller ; sa tête sort de dessous ses plumes, ses larges pattes s’étendent sur l’eau, et il s’éloigne brusquement du rivage.
Que voulez-vous faire ?
Vous préférez sauter à l'eau, allez au paragraphe 15.
Vous restez dans l'embarcation et vous vous cramponnez en attendant de voir ce qui se passe, allez au paragraphe 18.

PARAGRAPHE 12
Vos mains, vos pieds, votre corps raccourcissent et se transforment. Vous voilà « engrenouillé » (transformé en grenouille). La groac'h vous attrape sans ménagement et vous met dans le vivier avec les petits poissons.
Rendez-vous au paragraphe 23.

PARAGRAPHE 13
Vous pénétrez dans la salle du trône de la groac'h qui semble vous attendre, allongée sur un lit aux draps d'or.
Elle est habillée d’une toile vert de mer, fine et souple comme une vague ; ses cheveux noirs, entremêlés de corail, tombent jusqu’à ses pieds, et son visage blanc et rose ressemble, pour l’éclat, à l’intérieur d’un coquillage.
Vous vous arrêtez, tout ébloui de voir une créature si belle ; mais la groac’h se lève, en souriant, et s’avance vers lui.
Sa démarche est si souple, qu’on dirait un des flots blancs qui courent sur la mer. Elle vous salue.
– Soyez le bienvenu, dit-elle, en vous faisant signe d’entrer ; il y a toujours place ici pour les étrangers et pour les beaux garçons. Qui êtes-vous, d’où venez-vous et que cherchez-vous ?
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez lui répondre, allez au paragraphe 19.
Si vous préférez tenter de fuir, allez au paragraphe 16.

PARAGRAPHE 14
Vous évitez les escaliers de cristal qui trahiraient votre présence. En faisant le tour du palais, vous trouvez une entrée de service et décidez de passer par là en toute discrétion. Malheureusement un domestique vous repère et donne l'alerte. Deux gardes vous saisissent et vous emmènent jusqu'à un majordome qui, lui, vous présente à la groac'h.
La groac'h est couchée dans la première salle, sur un lit d’or. Elle est habillée d’une toile vert de mer, fine et souple comme une vague ; ses cheveux noirs, entremêlés de corail, tombent jusqu’à ses pieds, et son visage blanc et rose ressemble, pour l’éclat, à l’intérieur d’un coquillage. Vous vous arrêtez, tout ébloui de voir une créature si belle. La groac’h se lève, en souriant, et s’avance vers vous.
Sa démarche est si souple, qu’on dirait un des flots blancs qui courent sur la mer.
– Soyez le bienvenu, dit-elle, en vous faisant signe d’approcher ; il y a toujours place ici pour les étrangers et pour les beaux garçons. Qui êtes-vous, d’où venez-vous et que cherchez-vous ?
Que souhaitez-vous faire ?
Lui répondre, allez au paragraphe 19.
Tenter de fuir, allez au paragraphe 16.

PARAGRAPHE 15
Dès que vous n'êtes plus dessus, la barque en forme de cygne rejoint son emplacement initial sans autre forme de procès.
Préférant rester maître de vos mouvements, vous nagez jusqu'au milieu du lac et plongez.
Bizarrement vous êtes aussi à l'aise pour respirer sous l'eau que sur terre. Il s'agit là certainement de magie, ce qui n'a rien d'étonnant quand on parle de groac'h puisqu'elle est magicienne.
Vous arrivez devant un palais de coquillage qui surpasse tout ce que vous pouviez imaginer. On y arrive par un escalier de cristal fait de telle manière que, lorsqu’on y pose le pied, chaque marche chante comme un oiseau des bois ! Tout autour, on voit d’immenses jardins où grandissent des forêts de plantes marines et des pelouses d’algues vertes toutes parsemées de diamants au lieu de fleurs.
Que voulez-vous faire ?
Si vous souhaitez entrer dans le palais par l'entrée principale, allez au paragraphe 13.
Si vous souhaitez trouver une entrée dérobée, allez au paragraphe 14.
Si vous souhaitez nager vers une des fenêtres des tours, allez au paragraphe 17.

PARAGRAPHE 16
A peine esquissez-vous un pas vers la sortie que la groac'h lance sur vous un filet d'acier. Allez au paragraphe 12.

PARAGRAPHE 17
Vous nagez jusqu'à la fenêtre d'une des tours que vous avez repérée ouverte. Vous arrivez dans une chambre où se trouve une coquille saint-Jacques géante et ouverte. Un lit y a été aménagé. Vous êtes tellement fatigué par votre voyage et toutes ses émotions que vous décidez de vous y allonger.
Lorsque vous vous réveillez, un majordome en livrée se tient au pied de votre lit et vous indique que sa maîtresse vous attend.
Deux gardes au niveau de la porte vous indiquent que vous n'avez pas beaucoup le choix et vous suivez le majordome.
La groac'h est couchée dans la grande salle du château, sur un lit d’or. Elle est habillée d’une toile vert de mer, fine et souple comme une vague ; ses cheveux noirs, entremêlés de corail, tombent jusqu’à ses pieds, et son visage blanc et rose ressemble, pour l’éclat, à l’intérieur d’un coquillage. Vous vous arrêtez, tout ébloui de voir une créature si belle. La groac’h se lève, en souriant, et s’avance vers vous.
Sa démarche est si souple, qu’on dirait un des flots blancs qui courent sur la mer.
– Soyez le bienvenu, dit-elle, en vous faisant signe d’approcher ; il y a toujours place ici pour les étrangers et pour les beaux garçons. Qui êtes-vous, d’où venez-vous et que cherchez-vous ?
Que souhaitez-vous faire ?
Lui répondre, allez au paragraphe 19.
Tenter de fuir, allez au paragraphe 16.

PARAGRAPHE 18
Le cygne vogue d'abord tranquillement puis avance plus vite vers le milieu de l’étang. Apeuré, vous tentez de vous jeter à l'eau mais trop tard, le cygne plonge en vous entraînant avec lui. Bizarrement vous êtes aussi à l'aise pour respirer sous l'eau que sur terre. Il s'agit là certainement de magie, ce qui n'a rien d'étonnant quand on parle de la groac'h puisqu'elle est magicienne.
Vous arrivez devant un palais de coquillage qui surpasse tout ce que vous pouviez imaginer. On y arrive par un escalier de cristal fait de telle manière que, lorsqu’on y pose le pied, chaque marche chante comme un oiseau des bois ! Tout autour, on voit d’immenses jardins où grandissent des forêts de plantes marines et des pelouses d’algues vertes toutes parsemées de diamants au lieu de fleurs.
Que voulez-vous faire ?
Si vous souhaitez entrer dans le palais par l'entrée principale, allez au paragraphe 13.
Si vous souhaitez trouver une entrée dérobée, allez au paragraphe 14.
Si vous souhaitez nager vers une des fenêtres des tours, allez au paragraphe 17.

PARAGRAPHE 19
– On m’appelle Houarn, répondez-vous. Je viens de Lanillis, et je cherche de quoi acheter une petite vache et un pourceau maigre.
– Hé bien ! venez, Houarn, reprit la groac'h, et ne vous inquiétez plus de rien, car vous aurez tout ce qui pourra vous réjouir.
Elle vous fait entrer dans une seconde salle tapissée de perles, où elle vous sert de huit espèces de vins, dans huit gobelets d’argent sculptés. Vous buvez d’abord des huit vins, puis vous les trouvez si bons, que vous en rebuvez huit fois de chacun, et, à chaque coup, vous trouvez la Groac’h plus belle.
Celle-ci vous encourage en vous disant que vous ne devez point avoir peur de la ruiner, puisque l’étang de l’île du Lok communique avec la mer, et que toutes les richesses qu’engloutissent les naufrages y sont apportées par un courant magique.
– Sur mon salut, dites-vous alors que le vin vous a rendu gai, je ne m’étonne plus si les gens de la côte parlent mal de vous ; les personnes si riches ont toujours des jaloux ; quant à moi, je ne demanderais que la moitié de votre fortune.
– Vous l’aurez si vous voulez, Houarn, dit la sorcière.
– Comment cela ? demandez-vous.
– Je suis veuve de mon mari le korandon (autre nom pour korrigan) reprit-elle, et, si vous me trouvez à votre gré, je deviendrais votre femme.
Dans les brumes de l'alcool, vous lui répondez que vous en seriez honoré et la groac'h se met aussitôt à préparer le repas de vos fiançailles. Elle se rend au vivier et revient avec des petits poissons qu'elle commence à faire revenir avec du beurre salé dans une poêle en or.
Vous entendez un drôle de chuchotement.
– Qui est-ce donc qui chuchote sous la poêle d’or, Groac’h ? demandez-vous.
– C’est le bois qui pétille, dit-elle, en attisant le feu.
Un instant après, les petites voix recommencèrent à murmurer.
– Qui est-ce donc qui murmure, Groac’h ? insistez-vous.
– C’est la friture qui fond, répondit-elle, en faisant sauter les poissons.
Bientôt les petites voix crièrent plus fort.
– Qui est-ce donc qui crie, Groac’h ? reprenez-vous.
– C’est le grillon du foyer, répliqua la fée, en chantant si haut que vous n'entendez plus rien.
Mais ce qui venait de se passer vous a donné à réfléchir. Vous commencez à avoir peur, et à sentir des remords.
« Jésus-Marie ! pensez-vous, est-ce bien possible que j’ai oublié si vite Bellah pour une Groac’h, qui doit être fille du démon ? Avec cette femme-là je n’oserai même pas faire mes prières du soir, et je suis sûr d’aller en enfer comme un gardien de porcs. »
Pendant que vous réfléchissez ainsi, la groac'h a apporté la friture. Elle vous presse de dîner, en vous disant qu’elle va chercher pour vous douze nouvelles espèces de vins.
Vous tirez votre couteau, tout en soupirant, et voulez commencer à manger.
Si il s'agit du couteau que Bellah vous a donné, rendez-vous au paragraphe 21.
Si Bellah ne vous a pas donné de couteau et qu'il s'agit du vôtre, rendez-vous au paragraphe 20.

PARAGRAPHE 20
Tandis que la groac'h est partie chercher du vin, les poissons de votre friture se comporte vraiment bizarrement. Ils sont encore vivants malgré leur cuisson dans le beurre fondu et ils semblent vous faire des signes d'avertissement.
C'en est trop, vous ne resterez pas un instant de plus ici.
Instinctivement vous vous retournez et avez juste le temps de voir la groac'h lancer un filet d'acier sur vous. Allez au paragraphe 12.

PARAGRAPHE 21
A peine la lame du couteau de saint Corentin, qui détruit les enchantements a-t-elle touché au plat d’or, que tous les poissons se redressent et redeviennent de petits hommes, portant chacun le costume de son état. Il y avait un procureur en rabats, un tailleur en bas violets, un meunier couleur de farine, un chantre en surplis, et tous crient à la fois, en nageant dans la friture :
– Houarn ! sauve-nous, si tu veux toi-même être sauvé !
– Sainte Vierge ! quels sont ces petits hommes qui chantent dans le beurre fondu ? vous écriez-vous stupéfait.
– Nous sommes des chrétiens comme toi, répondent-ils ; nous étions aussi venus à l’île du Lok pour chercher fortune, nous avons consenti à épouser la Groac’h, et le lendemain du mariage, elle a fait de nous ce qu’elle avait fait de nos prédécesseurs qui sont dans le grand vivier.
– Quoi ! s’écria Houarn, une femme qui paraît si jeune est déjà la veuve de tous ces poissons !
– Toi aussi tu seras bientôt dans le même état, exposé à être frit et mangé par les nouveaux venus.
Que souhaitez-vous faire maintenant ?
Tenter de fuir, allez au paragraphe 16.
Tenter d'affronter la groac'h, allez au paragraphe 22.

PARAGRAPHE 22
Vous vous levez et faites face à la groac'h, votre couteau à la main, prêt à en découdre. La sorcière lance son filet d'acier sur vous mais à peine touche-t-il votre couteau qu'il est réduit en poussière.
La groac'h se révèle alors sous sa véritable apparence : une vieille sorcière horrible dont le corps et la tête tiennent du crapaud. Sur un signe de sa part, un de ses gardes vous transperce de sa lance. Votre aventure s'arrête ici.

PARAGRAPHE 23
Pour continuer cette légende dont vous êtes le héros ou l'héroïne, vous n'êtes plus Houarn qui est transformé en grenouille. Vous êtes désormais Bellah sa fiancée.
Vous ne savez pas ce qui s'est passé, mais vous venez d'entendre la clochette de saint Kolédok dont vous avez donné la jumelle à Houarn et qui doit vous avertir en cas de danger.
C'est comme si un poignard vous transperçait le cœur.
Vous poussez un cri :
– Houarn est en danger !
Et sans attendre autre chose, sans demander conseil à personne, vous courez mettre vos habits de grand-messe, vos souliers, votre croix d'argent, puis vous sortez de la ferme avec votre bâton magique.
Arrivée au premier carrefour, vous plantez celui-ci en terre en murmurant :
De saint Vouga rappelle-toi !
Bâton de pommier, conduis-moi
Sur le sol, dans les airs, sur l’eau,
Partout où passer il me faut !
Le bâton se change aussitôt en un baudet rouge de Saint-Thégonnec, peigné, sellé, bridé, avec un ruban sur chaque oreille et un plumet bleu au front.
Que souhaitez-vous faire ?
Aller vers les monts d'Arrée, rendez-vous au paragraphe 29.
Laisser l'âne décider où il doit aller, rendez-vous au paragraphe 30.
Aller vers le sud et la Cornouaille, rendez vous au paragraphe 32.

PARAGRAPHE 24
– Le bâton de St Vouga que tu tiens peut se transformer en ce que tu veux. Il te suffit de lui demander, vous répond-il.
Allez au paragraphe 31.

PARAGRAPHE 25
Vous dites la formule :
Si saint Vouga a fait le bien
Bâton de pommier, redeviens !
L'âne redevient bâton. Vous l'accrochez dans votre dos,et entreprenez d'escalader le rocher. La chose n'est pas facile avec votre belle robe qui n'est plus qu'un tas de chiffons quand vous arrivez cependant au sommet.
Ce sommet est occupé par un nid fait de terre de potier et garni de mousse desséchée sur lequel se tient accroupi un korandon (korrigan), tout noir et tout ridé, qui se met à crier quand il vous voit :
– Voici la jolie fille qui vient pour me sauver.
– Te sauver ! dites-vous, qui es-tu donc, mon petit homme ?
– Je suis Jeannik, le mari de la Groac’h de l’île du Lok ; c’est elle qui m’a envoyé ici.
– Mais que fais-tu dans ce nid ?
– Je couve six oeufs de pierre, et je n’aurai ma liberté que lorsqu’ils seront éclos. Vous ne pouvez vous empêcher de rire.
– Pauvre cher petit coq, dites-vous, et comment pourrais-je te délivrer ?
– En délivrant Houarn, qui est au pouvoir de la Groac’h.
– Ah ! dis-moi ce qu’il faut pour cela ? répondez-vous, et, quand je devrais faire à genoux le tour des quatre évêchés, je commencerais tout de suite. – Hé bien donc, il faut deux choses, dit le korandon : d’abord te présenter à la Groac’h comme un jeune homme ; puis lui enlever le filet d’acier qu’elle porte à la ceinture et l’y enfermer jusqu’au jugement.
– Et où trouverais-je un habit de garçon à ma taille, korandon mon chéri ?
– Tu vas le savoir, ma jolie fille.
À ces mots, le petit nain arrache quatre de ses cheveux roux, il les souffle au vent, en marmonnant quelque chose tout bas, et les quatre cheveux deviennent quatre tailleurs dont le premier tient un chou, le second des ciseaux, le troisième une aiguille, et le dernier un fer.
Tous quatre s’assoient autour du nid et se mettent à vous préparer un costume complet.
Avec la première feuille de chou, ils font un bel habit piqué sur toutes les coutures ; une autre feuille sert au gilet ; mais il en faut deux pour les grandes culottes à la mode de Léon. Enfin le cœur du chou est taillé en chapeau, et le tronc sert à faire vos souliers.
Quand vous enfilez ce costume, vous ressemblez à un gentilhomme habillé de velours vert doublé de satin blanc.
Que souhaitez-vous faire ?
Demander au korandon le moyen de rejoindre directement l'ile du Lok, allez au paragraphe 24.
Utiliser le bâton de St Vouga pour rejoindre directement l'ile du Lok, allez au paragraphe 31.

PARAGRAPHE 26
Vous racontez votre aventure à un brave pêcheur qui se trouve être celui qui a transporté Houarn jusqu'à l'ile du Lok et s'en sent coupable.
Connaissant l'histoire et souhaitant vous déguiser en garçon, vous lui demandez un costume. Il vous prête ses habits du dimanche, c'est bien le moins qu'il puisse faire, puis, après avoir vainement tenté de vous dissuader, vous emmène sur l'ile du Lok.
Là, au bord de l'étang, vous trouvez facilement la barque en forme de cygne dans laquelle vous entrez et qui vous conduit au palais de la Groac’h.
Lorsqu'elle vous voit, vêtu de velours, la fée parait ravie.
– Par Satan mon cousin, se dit-elle, voici le plus beau garçon qui soit jamais venu me voir, et je crois que je t’aimerai jusqu’à trois fois trois jours.
Rendez-vous au paragraphe 33.

PARAGRAPHE 27
Vous dites à votre bâton :
De saint Vouga rappelle-toi !
Bâton de pommier, conduis-moi
Sur le sol, dans les airs, sur l’eau,
Partout où passer il me faut !
Aussitôt, votre bâton se transforme en aigle géant sur lequel vous grimpez et qui s'envole jusqu'à l'ile du Lok.
Là, vous trouvez facilement l'étang et la barque en forme de cygne qui vous emmène jusque chez la groac'h, mais cette dernière, constatant que vous êtes une femme, refuse de vous recevoir. Vous voilà obligée de retourner au paragraphe 26.

PARAGRAPHE 28
Vous dites à votre âne :
De saint Vouga rappelle-toi !
Bidet de Léon, conduis-moi
Sur le sol, dans les airs, sur l’eau,
Partout où passer il me faut !
Dès que vous avez fini d'énoncer la formule, des ailes sortent des flancs de votre âne, qui se transforme finalement en aigle géant et vous emporte au sommet du rocher.
Ce sommet est occupé par un nid fait de terre de potier et garni de mousse desséchée sur lequel se tient accroupi un korandon (korrigan), tout noir et tout ridé, qui se met à crier quand il vous voit :
– Voici la jolie fille qui vient pour me sauver.
– Te sauver ! dites-vous, qui es-tu donc, mon petit homme ?
– Je suis Jeannik, le mari de la Groac’h de l’île du Lok ; c’est elle qui m’a envoyé ici.
– Mais que fais-tu dans ce nid ?
– Je couve six oeufs de pierre, et je n’aurai ma liberté que lorsqu’ils seront éclos.
Vous ne pouvez vous empêcher de rire.
– Pauvre cher petit coq, dites-vous, et comment pourrais-je te délivrer ?
– En délivrant Houarn, qui est au pouvoir de la Groac’h.
– Ah ! dis-moi ce qu’il faut pour cela ? Répondez-vous le plus sérieusement du monde, et, quand je devrais faire à genoux le tour des quatre évêchés, je commencerais tout de suite.
– Hé bien donc, il faut deux choses, dit le korandon : d’abord te présenter à la Groac’h comme un jeune homme ; puis lui enlever le filet d’acier qu’elle porte à la ceinture et l’y enfermer jusqu’au Jugement.
– Et où trouverais-je un habit de garçon à ma taille, korandon mon chéri ?
– Tu vas le savoir, ma jolie fille.
À ces mots, le petit nain arrache quatre de ses cheveux roux, il les souffle au vent, en marmonnant quelque chose tout bas, et les quatre cheveux deviennent quatre tailleurs dont le premier tient un chou, le second des ciseaux, le troisième une aiguille, et le dernier un fer. Tous les quatre s’assoient autour du nid et se mettent à vous préparer un costume complet.
Avec la première feuille de chou, ils font un bel habit piqué sur toutes les coutures ; une autre feuille sert au gilet ; mais il en faut deux pour les grandes culottes à la mode de Léon. Enfin le cœur du chou est taillé en chapeau, et le tronc sert à faire vos souliers.
Quand vous enfilez ce costume, vous ressemblez à un gentilhomme habillé de velours vert doublé de satin blanc.
Que souhaitez-vous faire ?
Demander au korandon le moyen de rejoindre directement l'ile du Lok, allez au paragraphe 24.
Utiliser le bâton de St Vouga pour rejoindre directement l'ile du Lok, allez au paragraphe 31.

PARAGRAPHE 29
Vous dirigez votre monture vers l'Est et les monts d'Arrée. L'âne part d’abord au pas, puis au trot, puis au galop, et il va si vite, que les fossés, les arbres, les maisons, les clochers passent devant vos yeux en étant flous. Mais vous ne vous plaignez pas, sachant que chaque pas vous rapproche de votre cher Houarn. Au contraire, vous excitez votre monture en répétant :
– Le cheval va moins vite que l’hirondelle, l’hirondelle va moins vite que le vent, le vent va moins vite que l’éclair ; mais toi, mon âne, si tu m’aimes, il faut aller plus vite qu’eux tous ; car j’ai une part de mon cœur qui souffre, la meilleure moitié de mon cœur qui est en danger.
L'âne vous entend et galope comme une paille qu’emporte le tourbillon, si bien qu’il arrive enfin dans les monts d'Arrée, au pied du rocher que l’on appelle le Saut du cerf.
Là il s’arrête, car jamais âne, ânesse, cheval ni jument n’a gravi ce rocher. Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez laisser votre âne redevenir bâton pour pouvoir escalader le rocher en l'emportant avec vous, allez au paragraphe 25.
Si vous voulez tenter une autre formule magique pour changer de monture, allez au paragraphe 28.
Si vous préférez rebrousser chemin et descendre vers la Cornouaille, allez au paragraphe 32.

PARAGRAPHE 30
Vous penchez pour murmurer à l'oreille de votre âne :
– Âne mon bel âne, flaire comme un chien la piste de mon bien-aimé Houarn.
L'âne renfile l'air dans toutes les directions puis part. D’abord au pas, puis au trot, puis au galop, il va désormais si vite, que les fossés, les arbres, les maisons, les clochers passent devant vos yeux en étant flous. Mais vous ne vous plaignez pas, sachant que chaque pas vous rapproche de votre cher Houarn. Au contraire, vous excitez votre monture en répétant :
– Le cheval va moins vite que l’hirondelle, l’hirondelle va moins vite que le vent, le vent va moins vite que l’éclair ; mais toi, mon âne, si tu m’aimes, il faut aller plus vite qu’eux tous ; car j’ai une part de mon cœur qui souffre, la meilleure moitié de mon cœur qui est en danger.
L'âne vous entend et galope comme une paille qu’emporte le tourbillon, si bien qu’il arrive enfin dans les monts d'Arrée, au pied du rocher que l’on appelle le Saut du cerf.
Là il s’arrête, car jamais âne, ânesse, cheval ni jument n’a gravi ce rocher. Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez laisser votre âne redevenir bâton pour pouvoir escalader le rocher en l'emportant avec vous, allez au paragraphe 25.
Si vous voulez tenter une autre formule magique pour changer de monture, allez au paragraphe 28.
Si vous préférez rebrousser chemin et descendre vers la Cornouaille, allez au paragraphe 32.

PARAGRAPHE 31
Votre aigle géant vous transporte, tout d’une volée, à l’île du Lok. Là, vous lui ordonnez de redevenir bâton de pommier, et entrez dans la barque en forme de cygne qui vous conduit au palais de la Groac’h.
Lorsqu'elle vous voit, vêtu de velours, la sorcière parait ravie.
– Par Satan mon cousin, vous dit-elle, voici le plus beau garçon qui soit jamais venu me voir, et je crois que je t’aimerai au moins jusqu’à trois fois trois jours.
Rendez-vous au paragraphe 33.

PARAGRAPHE 32
Vous descendez plein sud vers la Cornouaille en demandant régulièrement aux gens que vous rencontrez s'ils n'ont pas entendu parler d'un jeune Léonard cherchant fortune. Beaucoup ont entendu la rumeur concernant ce jeune homme qui s'était mis en tête de se rendre sur l'ile du Lok pour devenir riche. Vous êtes donc facilement renseignée et parvenez à Concarneau où l'on vous explique en détails ce qui s'est passé avec votre fiancé.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez utiliser le bâton de St Vouga pour vous rendre directement sur l'ile du Lok, allez au paragraphe 27.
Si vous souhaitez vous déguiser en garçon et vous faire emmener sur l'ile de Lok, allez au paragraphe 26.

PARAGRAPHE 33
Vous voilà donc vous Bellah, la fiancée de Houarn dans le palais de la groac'h déguisée en garçon.
La groac'h vous apprécie et tente de vous séduire en vous appelant son mignon ou son petit coeur. Elle vous sert à goûter.
Si vous avez donné le couteau de saint Corentin à Houarn, allez au paragraphe 34.
Si vous n'avez pas donné le couteau de saint Corentin à Houarn, allez au paragraphe 35.

PARAGRAPHE 34
Vous trouvez sur la table le couteau de saint Corentin, qui a été laissé par Houarn. Vous le prenez pour vous en servir à l’occasion, puis vous suivez la groac’h dans le jardin. Allez au paragraphe 36.
PARAGRAPHE 35
Vous suivez la groac'h dans le jardin, allez au paragraphe 36.

PARAGRAPHE 36
La groac'h vous montre les pelouses fleuries de diamants, les jets d’eau parfumés de lavande, et surtout le vivier où nagent des poissons de mille couleurs. Vous feignez l'admiration et vous asseyez au bord de la pièce d'eau pour mieux les regardez.
La groac’h profite de votre ravissement pour vous demander si vous ne voudriez pas rester toujours en sa compagnie.
Qu'allez-vous faire ?
Si vous acceptez allez au paragraphe 45.
Si vous refusez allez au paragraphe 39.

PARAGRAPHE 37
– Me voici, la jolie fille ! crie le korrigan en s'adressant à vous. Le charme qui me retenait là-bas est rompu, et je viens vous remercier, car d’une poule vous avez fait un homme.
Le korrigan vous conduit ensuite, vous et Houarn, jusqu'à la salle des trésors de la groac’h. Vous y découvrez des coffres débordant de pierres précieuses dans lesquels le korrigan vous dit de piocher à volonté.
Vous chargez vos poches, vos ceintures, vos chapeaux et jusqu’à vos larges braies de Léon ; enfin, quand vous avez pris tout ce que vous pouviez porter, vous Bellah, ordonnez à votre bâton de devenir une voiture ailée assez grande pour vous reconduire chez vous avec tous ceux que vous avez délivrés.
Là, vous faites publier les bans pour votre mariage avec Houarn puis vous achetez toutes les terres de la paroisse et vous vous y établissez avec comme fermiers, les gens que vous avez ramenés de l'ile du Lok. Bravo, vous avez réussi votre aventure !

PARAGRAPHE 38
Sous l'oeil attentif de la groac'h, vous lancez le filet d'acier dans le vivier et capturez plein de petits poissons de toutes les couleurs. Allez au paragraphe 43.

PARAGRAPHE 39
Vous avez soudain crainte de la créature démoniaque qui est en face de vous et vous vous efforcez de répondre poliment que vous ne vous sentez pas encore prêt à vous engager.
Prenez n'importe quel livre et ouvrez-le au hasard.
Si le premier chiffre du numéro de la page du livre est impair, allez au paragraphe 41.
Si le premier chiffre du numéro de la page du livre est pair, allez au paragraphe 40.

PARAGRAPHE 40
La groac'h reprend sa véritable apparence de crapaud géant et vous lance un sort. Toutefois, ce sort étant destiné à un homme, votre vraie nature de femme vous permet de ne pas être affectée. Allez au paragraphe 43.

PARAGRAPHE 41
La groac'h reprend sa véritable apparence de crapaud géant et s'apprête à vous lancer un sort. Vous préférez fuir hors de son palais. Tant pis pour Houarn, vous préférez sauver votre vie. Votre aventure s'achève ici.

PARAGRAPHE 42
Après ces émouvantes effusions, vous Bellah, touchez tous les poissons avec votre couteau pour leur redonner leur forme première.
Comme vous étiez sur le point de terminer, vous voyez arriver le petit korrigan du Rocher du Cerf, traîné dans son nid, comme dans un char, par six grosses mouches de chêne qui étaient écloses des six oeufs de pierre. Autour de vous, ceux que vous venez de délivrer ramassent des pierres et tout ce qu'ils peuvent lancer.
Si vous voulez les prévenir que le korrigan vous a aidé et qu'il ne faut pas lui faire de mal, allez au paragraphe 48.
Si vous préférez commencer à chercher le trésor de la groac'h sans perdre de temps, allez au paragraphe 46.

PARAGRAPHE 43
Vous ramenez le filet plein de petits poissons que vous touchez avec la pointe du couteau de saint Corentin. Aussitôt ils retrouvent leur forme première et redeviennent les hommes qu'ils étaient avant d'être ensorcelés. Vous voilà rapidement avec une trentaine d'alliés prêts à en découdre avec la groac'h. Prenez n'importe quel livre et ouvrez-le au hasard.
Si le premier chiffre du numéro de la page du livre est impair, allez au paragraphe 51.
Si le premier chiffre du numéro de la page du livre est pair, allez au paragraphe 47.

PARAGRAPHE 44
Vous jetez le filet ouvert sur la tête de la groac’h.
– Au nom du Sauveur des hommes, criez-vous, sorcière maudite, deviens de corps ce que tu es de coeur !
La groac’h ne put que jeter un cri qui se termina par un murmure étouffé. Sous vos yeux stupéfaits, la voilà qui se transforme en crapaud géant.
Vous fermez vivement le filet et courez le jeter dans un puits, sur lequel vous posez une pierre scellée du signe de la croix, afin qu’elle ne pût se soulever qu’avec celle des tombeaux, au jour du jugement.
Tous les serviteurs de la Groac'h se transforment en poissons et sortent du château.
Vous revenez ensuite bien vite vers le vivier ; mais tous les poissons en étaient déjà sortis et s’avançaient à votre rencontre, comme une procession de moines bariolés, en criant de leurs petites voix enrouées :
– Voici notre seigneur et maître, celui qui nous a délivrés du filet d’acier et de la poêle d’or.
– Et ce sera aussi celui qui vous rendra votre forme de chrétiens, dites-vous, en tirant le couteau de saint Corentin.
Mais comme vous alliez toucher le premier poisson, vous apercevez, tout près de vous, une grenouille verte qui sanglote à genoux, ses deux petites pattes posées sur son petit coeur. Elle vous regarde avec des yeux implorants.
Votre cœur trésaille et vous vous écriez :
– Est-ce toi, est-ce toi, mon petit Houarn, roi de ma joie et de mon souci ?
– C’est moi ! répond le jeune homme engrenouillé.
Vous le touchez aussitôt de la lame de votre couteau magique, il reprend sa forme, et vous tombez dans les bras l'un de l'autre en pleurant de joie. Allez au paragraphe 42.

PARAGRAPHE 45
Vous répondez à la groac'h que vous ne demanderiez pas mieux.
– Ainsi tu consentirais à m’épouser sur-le-champ ? insiste-t-elle.
– Oui, répondez-vous, à la condition de pouvoir pêcher un de ces beaux poissons avec le filet d’acier que vous avez à la ceinture.
La groac’h, qui ne soupçonne rien, prend cela pour un caprice de jeune garçon, elle vous donne le filet, et dit en souriant :
– Voyons, beau pêcheur, ce que tu prendras.
Que souhaitez-vous faire ?
Lancer le filet sur la groac'h, allez au paragraphe 44.
Pêcher des poissons dans le vivier, allez au paragraphe 38.

PARAGRAPHE 46
Les hommes que vous venez de délivrer de leur malédiction ont soif de revanche envers tout ce qui est magique et tandis qu'avec Houarn vous commencez à chercher le trésor de la groac'h, ils lancent tout ce qu'ils peuvent trouver vers le korrigan qui préfère partir. Allez au paragraphe 50.

PARAGRAPHE 47
Le combat s'engage avec les serviteurs de la groac'h. Vous ramassez le filet d'acier que la groac'h a laissé tomber en s'enfuyant puis vous vous lancez à sa poursuite.
Vous voyant derrière elle, elle décroche du mur une lance qu'elle projette vers vous. Vous avez juste le temps de l'esquiver. Allez au paragraphe 49.

PARAGRAPHE 48
– Laissez-le ! criez-vous à tout le monde. Ce korrigan m'a aidé et conseillé. C'est grâce à lui que j'ai pu parvenir jusqu'à vous et vaincre la groac'h. Ne lui faites pas de mal !
Allez au paragraphe 37.

PARAGRAPHE 49
Vous jetez le filet ouvert sur la tête de la groac’h.
– Au nom du Sauveur des hommes, criez-vous, sorcière maudite, deviens de corps ce que tu es de coeur !
La groac’h ne put que jeter un cri qui se termina par un murmure étouffé. Sous vos yeux stupéfaits, la voilà qui se transforme en crapaud géant.
Vous fermez vivement le filet et courez le jeter dans un puits, sur lequel vous posez une pierre scellée du signe de la croix, afin qu’elle ne pût se soulever qu’avec celle des tombeaux, au jour du jugement.
Tous les serviteurs de la groac'h se transforment en poissons et sortent du château.
Vous retournez ensuite vers le vivier où ceux que vous avez délivrés vous acclament.
C'est là que vous remarquez une petite grenouille sur le bord du vivier. La petite créature a l'air de porter tous les malheurs du monde et vous regarde avec des yeux suppliants.
Votre cœur trésaille et vous vous écriez :
– Est-ce toi, est-ce toi, mon petit Houarn, roi de ma joie et de mon souci ?
– C’est moi ! répond le jeune homme engrenouillé.
Vous le touchez aussitôt de la lame de votre couteau magique, il reprend sa forme, et vous tombez dans les bras l'un de l'autre en pleurant de joie. Allez au paragraphe 42.

PARAGRAPHE 50
Devant l'agressivité de ceux qui lui jettent tout ce qu'ils trouvent, le korrigan préfère faire demi-tour.
Il ne vous dira donc pas où se trouvent les trésors de la Groac'h.
Vous repartez avec Houarn après avoir vainement cherché ces derniers dans tout le palais. Vous parvenez quand même à emporter diverses choses qui vous permettront, sans devenir riches, de vous installer convenablement et de vous marier. Bravo !

PARAGRAPHE 51
Vous êtes rapidement submergés par les serviteurs de la groac'h qui arrivent de partout. Ils vous immobilisent tandis que la sorcière vous recouvre chacun de son filet d'acier et vous retransforme en petits poissons. Votre aventure s'achève ici.


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