Brrrr! Vous ne trouvez pas qu'il fait froid d'un seul coup ?



Le coin cimetière du muséeAlors dans le coin cimetière de notre musée virtuel, nous avons de gauche à droite: une lavandière de la nuit, un anaon, le marquis de Pontlez, l'Ankou, le moine rouge et la dame blanche de Pont-Guen.
Comme le jour commence à baisser, il vaut mieux ne pas trop traîner dans le coin.

Pardon ? Vous voulez connaître leur histoire ? Vraiment ?

(Soupir) D'accord mais vous vous rappellerez, quand vous ferez des cauchemars, que c'est vous qui l'avez voulu.











La lavandière de la nuit Et bien voilà ! Le jour commence à tomber et la lavandière de la nuit nous a rejoint.
On a de la chance, aujourd'hui elle est seule. D'habitude, elles vont à plusieurs. Ces anaons (revenants) ont été de leur vivant des lavandières qui ont trop usé le linge des pauvres gens en tapant dessus ou qui le lavaient sans savon pour le garder pour elles. elles sont condamnées à revenir après leur mort pour laver le linceul de ceux qui vont mourir. Gare à l'imprudent qui accepte de les aider à tordre leur linge pour l'essorer, il sera emporté en enfer à moins de tordre le linge dans le même sens qu'elle pour éviter qu'il ne s'essore. Continuons maintenant s'il vous plait, il y a ici trop d'anaons à mon goût !




Un anaonPrès de la cheminée, justement, nous en avons un autre ici, un anaon, un revenant. En Cornouaille, il y a trois périodes pendant lesquelles les anaons reviennent visiter les vivants: la veille de la Toussaint, la nuit de Noël et à la St Jean. Ils recherchent la chaleur alors on leur laisse une place près de la cheminée ou sur une pierre près du feu.














Le marquis de Pontlez Vous tenez le choc ? Alors on continue. Restez toujours près de moi !

Je vous présente sa seigneurie le marquis de Pontlez. Mauvais homme pendant sa vie, il ne payait pas ses dettes et tuait quiconque s'avisait de venir lui réclamer quelque chose.
Il fait partie de la grande famille des conjurés: ces revenants maléfiques qu'un prêtre doit venir exorciser pour les faire partir. Un exorciste est venu se battre contre lui pendant sept nuits consécutives avant de parvenir à l'enfermer dans l'étang du coin. Chaque fois que le prêtre passait sur le pont, le trépassé sortait la tête hors de l'eau et comme il brûlait du feu de l'enfer du fait de ses mauvaises actions, le prêtre lui touchait le nez avec un bâton de bois qui s'enflammait aussitôt telle une allumette. Le curé s'en servait ensuite pour allumer sa pipe.






L'Ankou Voici maintenant l'ouvrier de la Mort: l'Ankou, reconnaissable à sa faux dont la lame est montée à l'envers. Il officie dans toute la Bretagne, mais le Menez-Hom, comme les six autres montagnes sacrées de Bretagne, passe pour être un de ses endroits favoris car de là, chaque 31 décembre à minuit, il peut embrasser la région d'un seul regard. Sa tête pouvant effectuer un tour complet sur son cou, il voit en une seule fois tous les morts qu'il va devoir moissonner.
A l'intérieur des terres, il travaille avec une charrette. En bord de mer, c'est avec une barque qu'il vient chercher les morts.











Le moine rouge de PlomodiernNous voilà devant le moine rouge. Il traîne du côté de Ste Marie du Menez-Hom qui était, avant d'être reconstruite, une chapelle templière. C'est sans nul doute le fantôme d'un templier. Il descend parfois jusqu'à Plomodiern où un soir, une pauvre femme attardée vit d'abord son cheval noir couvert d'un linceul qui broutait l'herbe des tombes. Tout à coup, une forme gigantesque avec une figure verte et des yeux clzis sortit de derrière une pierre tombale et vint à elle. Elle tenait une épée à deux mains et une croix rouge ornait sa chemise en haillons qui laissait voir sa cage thoracique.
Terrorisée, la femme fit un signe de croix et l'apparition, avec son cheval, disparurent dans des tourbillons de flammes.










Jean de la lumière Vous voyez ce petit démon rouge avec des cierges à la place des doigts de sa main gauche ? On l'appelait Jean-de-la-lumière. il était présent chaque fois que quelqu'un devait mourir. Si l'ange gardien de l'agonisant tardait trop, il emportait l'âme en enfer.











La dame blanche Courage, c'est bientôt fini !

Le dernier hôte du coin cimetière de notre musée est la dame blanche. Ici c'est celle de Pont-Guen, mais il y en a une autre sur le pont de Plougastel-Daoulas.
La route allant du bourg a la gare du Quéménéven traverse le Steir, une petite rivière qui termine a Quimper son cheminement dans les vallons. Jadis, ce Pont-Guen n’avait pas de muretins. Et nombreux étaient les passants qui, les nuits obscures, tombaient dans le Steir.
La croyance populaire plaçait au fond de la rivière l’existence d’une Dame Blanche qui, se saisissant de ces malchanceux, les maintenait sous l’eau jusqu’à complète noyade. Cette Dame Blanche, anaon d'une jeune fille étranglée par son fiancé parce qu'elle refusait de céder à ses avances avant de passer devant le curé, ne cherchait qu'à se venger des vivants.
Un soir cependant, il se trouva un homme assez brave pour oser prendre son arbalète et se rendre au Pont-Guen dans le but de tuer la trop fameuse Dame Blanche.
Lorsque la nuit tomba, la Dame Blanche sortit comme d’habitude des eaux de la rivière. Mais elle avait un aspect si terrible que l’homme laissa choir son arme et prit la fuite a toutes jambes. Hélas, il ne put aller bien loin. La Dame Blanche s’était emparée aussitôt de l’arbalète tombée et, d’un carreau bien placé, elle clouait le malheureux sur le bord du chemin.
Une croix élevée près du pont marqua cette mort et en Christianisant ce lieu chassa de Pont-Guen la maléfique dame des eaux.

Allez on va vite oublier tout ça. Je vais vous présenter un autre roi de la région, un roi viking qui n'a pas fait long feu, le roi Aquin. Si vous voulez bien me suivre, c'est ici.