Les aventures de Tam Kik.



Tam Kik Une légende traditionnelle dont vous êtes le héros ou l'héroïne.

Prologue :
On vous appelle « monsieur » Tam-Kik par dérision car vous avez l'habitude d'aller quémander un petit morceau à manger pour vous et votre pauvre père dans les métairies voisines quitte à pour cela faire quelques menus travaux.
Votre seule ambition est d'améliorer votre condition aussi un jour décidez-vous de découvrir la Bretagne pour tenter de faire fortune. Vous saluez votre père et partez sur les routes. Deux itinéraires s'offrent à vous.
Si vous voulez aller vers le Nord, rendez-vous au paragraphe 1.
Si vous préférez aller vers l'Ouest, rendez-vous au paragraphe 13.

PARAGRAPHE 1
Vous décidez de suivre le grand chemin vers le Nord. On était en hiver, il neigeait, il glaçait à fendre pierre. Du côté de Clohars, vous rencontrez sur votre chemin un pauvre klasker bara (chercheur de pain), tout vieux, tout transi, qui vous dit d’une voix enrouée :
– Riou braz am euz (j’ai grand froid)
– Vous avez froid, mon pauvre ami, répondez-vous, vous paraissez malade.
Et sans ajouter une parole, vous vous dépouillez de votre vieille veste percée et vous la mettez sur les épaules presque nues du mendiant.
– Où vas-tu donc, Tam-Kik ? reprend celui-ci.
– Quoi, vous savez mon nom, c’est-à-dire mon surnom de klasker bara ? demandez-vous surpris.
– Je sais tout cela et d’autres choses encore ; je sais aussi que le bonhomme Job ton père t’a donné sa bénédiction avant ton départ, et pour te récompenser...
– Ah ! ne parlez pas de mon père, ou mon pauvre coeur va tourner là-dedans, et me faudra regagner le logis sans y rapporter un sou.
– Console-toi, Tammik, les anges sont avec toi. Un jeune bourgeois à cheval est passé avant toi et n'a pas daigné me faire l'aumône ; toi tu m’as donné ta veste ; je te donne en retour cette petite cage où il y a une guêpe bleue.
Vous prenez la cage et considérez l'insecte avec une admiration d’enfant ; et quand vous vous retournez pour dire trugarez (merci) au vieillard, sa place est vide, il a disparu.
– Voilà qui est drôle, vous dites-vous. C’est égal, je vais garder le présent du pauvre, ça doit me porter bonne chance.
Vous poursuivez votre chemin et parvenez à une fourche à trois itinéraires.
Que souhaitez-vous faire ?
Suivre le chemin de gauche, allez au paragraphe 12.
Suivre le chemin devant vous, allez au paragraphe 3.
Suivre le chemin de droite, allez au paragraphe 14.

PARAGRAPHE 2
Vous détachez le jeune bourgeois, empoignez des couperets et des piques puis vous vous ruez à l'attaque.
Vous parvenez à venir à bout de toutes les créatures qui voulaient vous faire un mauvais sort, non sans avoir vous-même failli perdre la vie tandis que votre compagnon vous laissait prendre tous les risques.
– Il est temps de filer d’ici ; qu’en pensez-vous ? Dites-vous au jeune bourgeois.
– Ma foi, je n’en pense rien, répondit le jeune homme qui avait sans doute son idée quant à la suite des événements, et ne songeait même pas à vous remercier de l'avoir sauvé. Je vais rester ici car ce genre de créature est connu pour avoir de l'or et j'aimerai le trouver.
– Comme vous voudrez, l’ami, bonsoir, bonsoir, dites-vous en repartant après que votre guêpe bleue soit revenue dans sa petite cage.
Allez au paragraphe 10.

PARAGRAPHE 3
La nuit ne tarde pas à venir là-dessus ; et voilà que, malgré le clair de la lune, vous vous égarez par les landes et les bois, sans avoir rencontré aucune maison. Enfin, après avoir bien marché, bien couru, vers le milieu de la nuit, vous arrivez à l’entrée d’un marais sombre, dont vous avez déjà entendu parler. Il est gardé par une sorcière dont on dit le plus grand mal.
Deux gros serpents, qui n’ont pas l’air tendre, arrivent à l’instant. L'un d'eux se dresse devant tandis que l'autre le fait derrière vous empêchant tout repli.
Le premier vous fait signe de le suivre. Vous n'avez pas le choix.
Vous progressez avec eux dans les marais jusqu'à une misérable cabane en bois couverte de crânes humains.
En entrant à leur suite, vous reconnaissez la sorcière.
D'une laideur repoussante avec sa peau verdâtre et ses haillons moisis, elle a les yeux blancs, les cheveux filasse et une grosse verrue sur son nez crochu.
– Tu es bien maigre, vous dit-elle dans une voix qui vous hérisse, mais tu tiendras bien sur la broche avec l'autre.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez parlementer, allez au paragraphe 8.
Si vous avez une guêpe bleue, allez au paragraphe 5.

PARAGRAPHE 4
Heureusement pour vous, vous avez la langue bien pendue comme un avocat de Quimper.
– Ah ! monsieur l’ogre, vous écriez-vous, votre Majesté aurait grand tort de faire du mal à Tam-Kik, votre meilleur ami, venu ici tout exprès de l’Angleterre. C’est par amour pour votre Majesté que je suis allé dans ce pays des cuisiniers pour apprendre à faire la cuisine à la nouvelle mode.
– Orch ! orch ! ça me donne appétit, mais je suis diablement pressé.
– Patience, monseigneur, n’y aura rien de perdu, laissez-moi faire ; où est la volaille ?
– Montrez-lui la broche et la volaille, dit l'ogre aux deux chiens et si dans cinq minutes...
– Suffit, monseigneur, on sera prêt. À l’ouvrage !
Et en disant cela, vous retournez vos manches et suivez les gros chiens jusqu'à la cuisine.
Vous y trouvez des billots faits avec des chênes tout entiers, des couperets énormes, des poêles à frire larges comme des meules de moulin, un tournebroche dont les roues avaient l’air d’un moulin à farine, des broches, des broches longues comme le pied de la grande bannière de Clohars ! Ça faisait frémir, quand on pense qu’il y avait à côté des morceaux d’os qui ne sentaient ni le veau, ni le boeuf, ni le mouton.
Le jeune bourgeois est dans le fond de la cheminée, près du feu, non pas pour se chauffer à l’aise, n’allez pas croire, mais bien garrotté, troussé comme un poulet, tout prêt à être embroché et grillé. Son cheval a déjà été mangé.
Vous n'avez guère de cheveux sur la tête, pourtant vous les sentez se dresser de peur, surtout quand vous entendez l'ogre vous crier :
– Fais que ça soit cuit dans cinq minutes, et à point !
Cinq minutes pour cuire un homme !... Ah ! Il y avait un fier feu dans la cheminée, qu’on en rissolait à dix pas.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez libérer le jeune bourgeois et attaquer le monstre et ses serviteurs, allez au paragraphe 2.
Si vous préférez profiter des cinq minutes pour vous enfuir par la fenêtre de la cuisine, allez au paragraphe 11.

PARAGRAPHE 5
Tout à coup vous sentez un frétillement dans votre poche, et entendez une petite voix qui dit :
– Ouvre vite, ouvre-moi vite la cage...
Vite, vous vous exécutez et Brrr, voilà la guêpe bleue en route. D’abord elle va droit vers les deux serpents et leur enfonce son dard dans les deux yeux. Fous de douleur et de colère, ils poussent des sifflements terribles, se contorsionnent dans tous les sens et s'enfuient.
– Ah, hurle la sorcière à votre intention, je vais t’avaler tout cru, pour t’apprendre à troubler mon ménage.
– Sorcière méchante, répondez-vous, attends un peu, mauvaise, tu seras servi tout à l’heure ; on va te chauffer un bouillon nouveau. Hurle tant que tu voudras, appelle tes dogues, peine perdue, ma vieille ; tes serpents visqueux sont déjà rendus si loin dans le marais que l’on n’entend plus d’ici leurs sifflements. À ton tour, affreuse servante du diable !
Alors, la guêpe bleue fait entendre son vron vron dans la salle, et va taquiner la sorcière, en la piquant sur son nez crochu. Elle avait l’air d’un moulin à vent avec ses grands bras qu’elle agitait furieusement pour abattre la guêpe ; mais la guêpe volait plus vite que ses bras ; et quand elle eut bien tourmenté cette fille du diable, elle lui crève les yeux en un instant. La sorcière, à bout de forces et de respiration, fait deux ou trois tours sur elle-même et tombe enfin la tête la première sur les roches, où elle demeure comme un boeuf assommé.
Vous libérez alors le jeune bourgeois encore attaché à sa broche.
– Il est temps de filer d’ici ; qu’en pensez-vous ? lui dites-vous.
– Ma foi, je n’en pense rien, répondit le jeune homme qui avait sans doute son idée quant à la suite des événements, et ne songeait même pas à vous remercier de l'avoir sauvé. Je vais rester ici car ce genre de créature est connu pour avoir de l'or et j'aimerai le trouver.
– Comme vous voudrez, l’ami, bonsoir, bonsoir, dites-vous en repartant après que votre guêpe bleue soit revenue dans sa petite cage.
Allez au paragraphe 10.

PARAGRAPHE 6
Heureusement pour vous, vous avez la langue bien pendue comme un avocat de Quimper.
– Ah ! vous écriez-vous au roi des korrigans, votre Majesté aurait grand tort de faire du mal à Tam-Kik, votre meilleur ami, venu ici tout exprès de l’Angleterre.
C’est par amour pour votre Majesté que je suis allé dans ce pays des cuisiniers pour apprendre à faire la cuisine à la nouvelle mode.
– Orch ! orch ! ça me donne appétit, mais je suis diablement pressé.
– Patience, monseigneur, n’y aura rien de perdu, laissez-moi faire ; où est la volaille ?
– Montrez-lui la broche et la volaille, dit le roi des korrigans à deux de ses sujets et si dans cinq minutes...
– Suffit, monseigneur, on sera prêt. À l’ouvrage !
Et en disant cela, vous retournez vos manches et suivez les deux petits êtres jusqu'à la cuisine.
Vous y trouvez des billots, des couperets, des poêles à frire, un tournebroche dont les roues avaient l’air d’un moulin à farine, des broches, des broches longues comme le pied de la grande bannière de Clohars ! Ça faisait frémir, quand on pense qu’il y avait à côté des morceaux d’os qui ne sentaient ni le veau, ni le boeuf, ni le mouton.
Le jeune bourgeois est dans le fond de la cheminée, près du feu, non pas pour se chauffer à l’aise, n’allez pas croire, mais bien garrotté, troussé comme un poulet, tout prêt à être embroché et grillé. Son cheval a déjà été mangé.
Vous n'avez guère de cheveux sur la tête, pourtant vous les sentez se dresser de peur, surtout quand vous entendez le roi des korrigans vous crier :
– Fais que ça soit cuit dans cinq minutes, et à point !
Cinq minutes pour cuire un homme !... Ah ! Il y avait un fier feu dans la cheminée, qu’on en rissolait à dix pas.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez libérer le jeune bourgeois et attaquer les korrigans, allez au paragraphe 2.
Si vous préférez profiter des cinq minutes pour vous enfuir par la fenêtre de la cuisine, allez au paragraphe 11.

PARAGRAPHE 7
Tout à coup vous sentez un frétillement dans votre poche, et entendez une petite voix qui dit :
– Ouvre vite, ouvre-moi vite la cage...
Vite, vous vous exécutez et Brrr, voilà la guêpe bleue en route. D’abord elle va droit vers les deux molosses noirs et leur enfonce son dard dans les deux yeux. Fous de douleur et de colère, ils poussent des hurlements terribles et s'enfuient.
– Ah, hurle l'ogre à votre intention, je vais t’avaler tout cru, pour t’apprendre à troubler mon ménage.
C’en est comique de le voir se démener si gros, si pesant qu’il ne pouvait quitter son fauteuil.
– Ogre méchant, répondez-vous, attends un peu, mon chéri, tu seras servi tout à l’heure ; on va te chauffer un bouillon nouveau. Gros glouton ! hurle tant que tu voudras, appelle tes dogues, peine perdue, mon vieux ; tes dogues enragés sont déjà rendus si loin dans la forêt que l’on n’entend plus d’ici leurs hurlements. À ton tour, affreux baron du diable !
Alors, la guêpe bleue fait entendre son vron vron dans la salle, et va taquiner l’ogre, en le piquant sur son nez dégoûtant. Il avait l’air d’un moulin à vent avec ses grands bras qu’il agitait furieusement pour abattre la guêpe ; mais la guêpe volait plus vite que ses bras ; et quand elle eut bien tourmenté ce fils du diable, elle lui crève les yeux en un instant. L'ogre Rounfl, à bout de forces et de respiration, se met à souffler comme un tonnerre, parvient à se lever, fait deux ou trois tours sur lui-même et tombe enfin la tête la première sur les roches, où il demeure comme un boeuf assommé.
– Il est temps de filer d’ici ; qu’en pensez-vous ? dites-vous au jeune bourgeois après l'avoir libéré.
– Ma foi, je n’en pense rien, répondit le jeune homme qui avait sans doute son idée quant à la suite des événements, et ne songeait même pas à vous remercier de l'avoir sauvé. Je vais rester ici car ce genre de créature est connu pour avoir de l'or et j'aimerai le trouver.
– Comme vous voudrez, l’ami, bonsoir, bonsoir, dites-vous en repartant après que votre guêpe bleue soit revenue dans sa petite cage.
Allez au paragraphe 10.

PARAGRAPHE 8
Heureusement pour vous, vous avez la langue bien pendue comme un avocat de Quimper.
– Ah ! Madame la sorcière, vous écriez-vous, votre Majesté aurait grand tort de faire du mal à Tam-Kik, votre meilleur ami, venu ici tout exprès de l’Angleterre.
C’est par amour pour votre Majesté que je suis allé dans ce pays des cuisiniers pour apprendre à faire la cuisine à la nouvelle mode.
– Orch ! orch ! ça me donne appétit, mais je suis diablement pressée.
– Patience, gente dame, il n’y aura rien de perdu, laissez-moi faire ; où est la volaille ?
– Montrez-lui la broche et la volaille, dit la sorcière aux deux serpents et si dans cinq minutes...
– Suffit, madame, on sera prêt. À l’ouvrage !
Et en disant cela, vous retournez vos manches et suivez les gros serpents jusqu'à la cuisine.
Vous y trouvez des billots, des couperets, des poêles à frire, un tournebroche dont les roues avaient l’air d’un moulin à farine, des broches, des broches longues comme le pied de la grande bannière de Clohars ! Ça faisait frémir, quand on pense qu’il y avait à côté des morceaux d’os qui ne sentaient ni le veau, ni le boeuf, ni le mouton.
Le jeune bourgeois est dans le fond de la cheminée, près du feu, non pas pour se chauffer à l’aise, n’allez pas croire, mais bien garrotté, troussé comme un poulet, tout prêt à être embroché et grillé. Son cheval a déjà été mangé.
Vous n'avez guère de cheveux sur la tête, pourtant vous les sentez se dresser de peur, surtout quand vous entendez la sorcière vous crier :
– Fais que ça soit cuit dans cinq minutes, et à point !
Cinq minutes pour cuire un homme !... Ah ! Il y avait un fier feu dans la cheminée, qu’on en rissolait à dix pas.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez libérer le jeune bourgeois et attaquer la sorcière et ses serviteurs, allez au paragraphe 2.
Si vous préférez profiter des cinq minutes pour vous enfuir par la fenêtre de la cuisine, allez au paragraphe 11.

PARAGRAPHE 9
Tout à coup vous sentez un frétillement dans votre poche, et entendez une petite voix qui dit :
– Ouvre vite, ouvre-moi vite la cage...
Vite, vous vous exécutez et Brrr, voilà la guêpe bleue en route. D’abord elle va droit vers les korrigans les plus proches et leur enfonce son dard dans les deux yeux. Fous de douleur et de colère, ils poussent des hurlements terribles, trépignent dans tous les sens et s'enfuient.
– Ah, hurle le roi à votre intention, je vais t’avaler tout cru, pour t’apprendre à troubler mon ménage.
– Maudit gnome, répondez-vous, attends un peu, mauvais, tu seras servi tout à l’heure ; on va te chauffer un bouillon nouveau. Hurle tant que tu voudras, appelle tes sujets, peine perdue, mon petit ; tes sujets sont déjà rendus si loin dans vos grottes que l’on n’entend plus d’ici leurs hurlements. À ton tour, affreux lutin du diable !
Alors, la guêpe bleue fait entendre son vron vron dans la salle, et va taquiner le roi des korrigans, en le piquant dans ses grandes oreilles pointues. La douleur est insupportable. Le petit être avait l’air d’un moulin à vent avec ses petits bras qu’il agitait furieusement pour abattre la guêpe ; mais la guêpe volait plus vite que ses bras ; et quand elle eut bien tourmenté ce maudit lutin, elle lui crève les yeux en un instant. Le roi, à bout de forces et de respiration, fait deux ou trois tours sur lui-même et tombe enfin la tête la première sur les roches, où il demeure comme un gros insecte rampant, noir et poilu.
Vous libérez alors le jeune bourgeois encore attaché à sa broche.
– Il est temps de filer d’ici ; qu’en pensez-vous ? lui dites-vous.
– Ma foi, je n’en pense rien, répondit le jeune homme qui avait sans doute son idée quant à la suite des événements, et ne songeait même pas à vous remercier de l'avoir sauvé. Je vais rester ici car ce genre de créatures est connu pour avoir de l'or et j'aimerai le trouver.
– Comme vous voudrez, l’ami, bonsoir, bonsoir, dites-vous en repartant après que votre guêpe bleue soit revenue dans sa petite cage.
Allez au paragraphe 10.

PARAGRAPHE 10
Et vous sortez de la maison en laissant le jeune bourgeois derrière vous.
Vous voilà épuisé et le soleil n'est pas encore levé. Vous trouvez un arbre et y grimper pour dormir à l'abri.
Le lendemain vous reprenez votre chemin et arrivez dans une ferme où l'on vous propose du travail. Vous devez faire vos preuves en labourant un champ avec un attelage de deux bœufs. La guêpe bleue les énerve tellement qu'ils travaillent deux fois plus vite que d'habitude. Le soir venu au lieu d'avoir labouré un champ, vous en avez labouré deux.
Du coup, admirative, la fille aînée du fermier vous trouve à son goût et vous finissez par vous marier avec elle. A la mort de son père, c'est vous qui reprenez l'exploitation. Vous faites venir votre vieux père et vous vivez heureux pour le restant de vos jours. Bravo, vous avez réussi votre aventure !

PARAGRAPHE 11
Vous ouvrez la fenêtre de la cuisine et vous échappez sans regarder en arrière. Si vous avez une guêpe bleue, allez au paragraphe 10.

PARAGRAPHE 12
La nuit ne tarde pas à venir là-dessus ; et voilà que, malgré le clair de la lune, vous vous égarez par les landes et les bois, sans avoir rencontré aucune maison. Enfin, après avoir bien marché, bien couru, vers le milieu de la nuit, vous arrivez à l’entrée d’un bois sombre, dont vous avez déjà entendu parler. Il est gardé par un ogre, mangeur d’hommes. Vous reconnaissez ce passage hanté, si redouté aux environs, mais comme vous n’êtes point peureux et que vous aimez les aventures, vous décidez de vous y engager. Au surplus, il est trop tard pour reculer, car deux gros chiens, qui n’ont pas l’air tendre, arrivent à l’instant et vous prient poliment, à leur manière, d’entrer chez eux. Quand je dis poliment, ça veut dire en vous chatouillant un peu les jambes.
Ils vous poussent ainsi jusqu'à chez leur maître que vous reconnaissez comme étant l'ogre que vous redoutiez.
Gros comme une tonne, il est assis dans une salle sombre et enfumée, creusée dans les rochers au flanc d'une montagne, il est si gros qu’il ne peut remuer sans faire des efforts colossaux qui font trembler la roche.
– Tu es bien maigre, vous dit-il dans une voix de tonnerre, mais tu tiendras bien sur la broche avec l'autre.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez parlementer, allez au paragraphe 4.
Si vous avez une guêpe bleue, allez au paragraphe 7.

PARAGRAPHE 13
Vous prenez le chemin qui va vers l'Ouest et la grande ville de Quimper.
Au bout d'un moment vous rencontrez un jeune bourgeois qui se repose au pied d'un arbre en laissant brouter son cheval à côté. Vous n'avez encore jamais vu quelqu'un de si bien habillé alors, intimidé, vous préférez passer le plus discrètement possible. Mais lui vous interpelle :
– Holà misérable ! Que fais-tu à errer sur le même chemin que moi. Chercherais-tu à me suivre pour me voler ? Si c'est cela, je ne compte pas me laisser faire.
– Que non Messire ! répondez-vous offensé. Je suis un honnête homme qui cherche simplement à faire fortune pour améliorer sa condition et celle de son pauvre père.
– Dans ce cas, je te présente mes excuses. Que dirais-tu de faire la route ensemble, je m'en vais moi aussi chercher fortune de par le monde. A deux nous aurons plus de chance de la trouver, qu'en dis-tu ?
– Monseigneur me fait trop d'honneur, je ne suis pas digne de cheminer à ses côtés.
– Sornettes, tu peux passer pour mon serviteur et je ne m'offusquerai pas de ta mise.
Le ton hautain de votre interlocuteur ne vous plaît pas plus que ça. Vous refusez son offre.
Il remonte sur son cheval et part devant vous en dégageant un nuage de poussière qui vous fait tousser. Ayant repris votre progression, vous parvenez à une fourche à trois itinéraires.
Que souhaitez-vous faire ?
Suivre le chemin de gauche, allez au paragraphe 12.
Suivre le chemin devant vous, allez au paragraphe 3.
Suivre le chemin de droite, allez au paragraphe 14.

PARAGRAPHE 14
La nuit ne tarde pas à venir là-dessus ; et voilà que, malgré le clair de la lune, vous vous égarez par les landes et les bois, sans avoir rencontré aucune maison. Enfin, après avoir bien marché, bien couru, vers le milieu de la nuit, vous arrivez à l’entrée devant un dolmen sous lequel vous décidez de passer la nuit.
Vous vous installez confortablement mais voilà qu'une troupe de korrigans sort de sous la terre et vous emportent avec eux sous la terre.
Ils vous emmènent jusque devant leur roi, une petite créature couronnée aux mains griffues, aux grandes oreilles, à la peau noire et aux yeux rouges.
– Tu es bien maigre, vous dit-il dans une petite voix nasillarde qui vous hérisse, mais tu tiendras bien sur la broche avec l'autre.
Que souhaitez-vous faire ?
Si vous voulez parlementer, allez au paragraphe 6.
Si vous avez une guêpe bleue, allez au paragraphe 9.


RETOUR A LA PAGE DES CONTES DVELH